Un budget de combat face à la crise

La Fédération Wallonie-Bruxelles est la première entité du pays à présenter son projet de budget pour 2021, suite à la tenue de son conclave qui s’est déroulé ces 7, 8 et 9 octobre.

Après une épure budgétaire en 2020 essentiellement technique, le Gouvernement présente aujourd’hui un ajustement du budget 2020 et un budget 2021 qui apportent des réponses volontaristes dans un contexte de crise.

La Fédération Wallonie-Bruxelles est la première entité du pays à présenter son projet de budget pour 2021, suite à la tenue de son conclave qui s’est déroulé ces 7, 8 et 9 octobre.

Après une épure budgétaire en 2020 essentiellement technique, le Gouvernement présente aujourd’hui un ajustement du budget 2020 et un budget 2021 qui apportent des réponses volontaristes dans un contexte de crise.

 

Des recettes sous pression

Les ressources budgétaires de l’ensemble des entités publiques sont mises sous tension en raison de la contraction aigüe de l’activité économique.

Pour la FWB, cela se traduit par une diminution importante de ses recettes en 2020, principalement en raison de la dégradation des paramètres macroéconomiques et démographiques.

Pour rappel, les recettes de la Fédération Wallonie-Bruxelles proviennent à 95% de dotations versées par le Fédéral. Ces dotations varient en fonction de paramètres tels que l’inflation (0,8 % en 2020) ou la croissance du PIB qui a dévissé cette année à -7,4 % en raison des conséquences de la crise sanitaire. À cela s’ajoute la dégradation de la clé élève (-30 millions €) liée principalement à une croissance démographique plus importante en Flandre qu’en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Cette situation exceptionnelle provoque un déficit de 1,882 milliard à l’ajusté 2020 avec des recettes s’établissant seulement à 9,555 milliards.

Pour 2021, compte tenu de la reprise attendue de la croissance, les recettes augmentent à nouveau et le déficit est arrêté à 819 millions €.

 

Responsabilité budgétaire

L’augmentation du déficit, suite à l’impact de la crise sanitaire puis de la crise économique sur la croissance, implique une vigilance encore plus grande dans le pilotage du budget. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a sélectionné une série de dépenses dont l’efficience pourrait être renforcée. Des analyses spécifiques seront ainsi lancées dans les prochains mois.

Le Gouvernement a également procédé à un exercice de budget base zéro. Tous les articles budgétaires ont été passés en revue et chaque dépense a fait l’objet d’une analyse de justification précise et exhaustive.

L’augmentation de la dette, consécutive à cette insuffisance de recettes et aux nouveaux efforts vers les secteurs, sera monitorée de très près afin de préserver la soutenabilité financière de la Fédération.

 

Responsabilité sociale 

À court terme, la FWB doit continuer à assumer pleinement toutes ses missions envers les francophones et protéger ses secteurs pour leur permettre de passer le cap de la crise. C’est la raison pour laquelle le Gouvernement a décidé que la crise ne devait pas entraver la poursuite de la mise en œuvre des ambitions politiques prévues par la Déclaration de politique communautaire. La mise en œuvre des réformes qui étaient prévues, notamment le Pacte d’Excellence, sont maintenues. D’autre part, une enveloppe de 100 millions € est dégagée pour alimenter notre fonds d’urgence, qui s’ajoutent aux 89 millions € déjà engagés en 2020.

Par ailleurs, un deuxième effort de 15 millions €, après celui de 10 millions cet été, est effectué en vue de répondre aux besoins des écoles pour améliorer leurs sanitaires. Les moyens pour les cantines scolaires gratuites sont quant à eux doublés pour passer à 10 millions € par an. L’enseignement (31 millions €), l’enseignement supérieur (20,4 millions €) la culture (26,4 millions €), le non-marchand (8 millions €), la petite enfance (10 millions €) sont eux aussi dotés de moyens complémentaires.

 

Responsabilité générationnelle

Vu le contexte économique propice aux investissements (taux d’intérêts bas, cadre budgétaire européen assoupli) et vu les crises multiples qui appellent une réponse forte, le Gouvernement a décidé de dégager une enveloppe de 20 millions € qui permettra le financement d’une nouvelle stratégie numérique dans l’enseignement et une autre de 37 millions d’euros pour la remise à niveau énergétique des bâtiments de la Fédération. Il s’agit d’une première amorce, en lien avec le plan d’investissement européen, qui doit s’amplifier dans les années à venir.

Concernant les infrastructures, l’objectif du Gouvernement est de générer des investissements pour un montant de plus de 2 milliards € au cours des prochaines années. Ces investissements massifs reposeront également sur les moyens issus du plan d’investissement européen, dont 5 milliards doivent revenir à la Belgique. Le Gouvernement de la Fédération revendiquera qu’une juste part de ce montant soit consacrée aux besoins des francophones. 

« Nous proposons un budget qui répond aux urgences malgré un contexte difficile qui impose en parallèle une gestion budgétaire extrêmement sérieuse. Il inscrit aussi les francophones dans un processus de redéploiement qui, comme les défis sociaux et climatiques, sont porteurs d’avenir et d’émancipation » conclut le Ministre du Budget, Frédéric Daerden.

 

Plus d’infos ? Xavier GONZALEZ, Porte-parole de Frédéric Daerden : 0479/86.59.11.

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